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samedi 14 février 2015

Chapitre 2 suite : Croissance, inflation et dette publique



L’inflation joue un rôle majeur dans la dynamique de répartition des richesses. Elle pénalise les épargnants et les créanciers, et favorise les emprunteurs car en réduisant le taux d’intérêt réel, elle réduit les charges. C’est un avantage pour tous ceux qui investissent et qui ne choisissent pas la rente comme mode de rémunération. Il serait utile d’indiquer aux banques centrales, qui en ont fait leur principal objectif, de laisser filer quelque peu cet ajustement inflationniste. Toutefois ce processus durable de hausse cumulative du niveau général des prix est difficilement contrôlable et rendrait les marchés instables. Nos responsables ne veulent surtout pas inquiéter la finance internationale, et lui faire perdre de l’argent. Et pourtant une inflation de l’ordre de 2 à 3 % permettrait à court terme de réduire la dette, objet de toutes les inquiétudes. Elle rendrait également l’épargne moins intéressante et inciterait à relancer l’investissement, objet de toutes les sollicitudes.
Une inflation de 2% alliée à une croissance de la production par habitant de 1% revient à une augmentation des salaires et des prix de l’ordre de 3%, et par conséquent une modification considérable des valeurs en une génération.