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lundi 23 mars 2015

Chapitre 4 suite et fin : L'Internet des Objets


Toute activité économique nécessite de l’énergie et des moyens de communication. Jeremy Rifkin nous explique que trois Internet vont se rejoindre : l’Internet des communications, l’Internet de l’énergie, et l’Internet de la  logistique. Cette association va créer un nouveau système interactif opératoire de l’Internet des Objets pour produire plus en consommant moins. Cette infrastructure intelligente ne pourra pas rester « propriétaire ».
Dans leur livre « L’Internet des Objets » Pierre-Jean Benghozi, Sylvain Bureau et Françoise Massit-Folléa donnent la définition suivante :  « Un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d’identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s’y rattachant. » Si chaque adresse web a son adresse unique (URL), demain chaque objet connecté aura une identification électronique unique. Ce web 3.0. va faire le lien entre le monde réel et le  monde virtuel. C’est un apport sans précédent pour l’industrie comme pour notre vie domestique et une opportunité de réduire l’écart entre les pays du Nord et du Sud.
L’Internet des Objets va très vite nous envahir, comme par exemple avec l’installation de capteurs intelligents sur tous les produits, les machines, les entreprises, les habitations, les véhicules et même les êtres humains. En 2007 il y avait déjà 10 millions de capteurs, en 2030 on en prévoit 100000 milliards !! Cet Internet constitue la première révolution d’infrastructure intelligente pour un monde qui va devenir totalement connecté. Nous vivons dans un monde qui évolue de façon exponentielle, il suffit de voir la capacité de stockage informatique. Dans un avenir plus ou moins proche, ce stockage se fera sur des filaments d’ADN synthétique. Toutes les données stockées actuellement sur tous les disques durs au monde pourront tenir sur une seule pièce de tissu.
L’infrastructure de l’Internet des Objets ne provient plus obligatoirement de multinationales, mais très souvent de dizaines de millions de contributeurs. Certains développent des start-up qui deviendront peut-être les futurs leaders d’un monde post-capitaliste. Plus aucune société ne peut affirmer qu’elle sera encore présente dans dix ans. Cette mutation technologique ne peut se réaliser en quelques mois, c’est un chantier d’une à deux décennies en raison tout particulièrement de l’Internet de l’énergie qui va nécessiter de très lourds investissements. Autour de l’Internet des Objets d’importants enjeux sont mis en avant comme la neutralité du réseau (position oligopolistique de quelques groupes dont le plus important Google), la protection des données personnelles et industrielles et la gouvernance d’Internet. Il est évident qu’il est impossible de laisser les acteurs économiques gérer par eux-mêmes les règles, les normes et les pratiques de ce Web 3.0.

« Là où se trouve le problème se trouve aussi le savoir pour le résoudre. »
Gandhi

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