Le secteur de l’énergie est le plus
émetteur de CO2 en raison principalement des centrales thermiques au charbon,
et des besoins industriels de plus en plus conséquents. La transition
énergétique est inéluctable et passe par le développement des EnR qui reste un
défi dans la décarbonisation du mix énergétique aussi bien pour des raisons
techniques qu’économiques. La transition est également envisagée par la
maîtrise de la consommation d’énergie. L’économie circulaire répond
parfaitement à cette préoccupation en prenant en compte le cycle de conception
des produits et son intégration avec les modes de production et de consommation
afin de réduire les impacts environnementaux.
Les EnR, dont la part est de près
de 13% dans la couverture des besoins mondiaux, permettent de répondre à trois
objectifs majeurs : la prise en compte du réchauffement climatique, la
sécurité en matière de production et l’indépendance. Au niveau mondial, la demande d’électricité devrait
croître à un taux annuel de 2,5% d’ici 2030, tendance incompatible avec la
situation du climat, surtout que la dépendance énergétique de l’Union
européenne est à plus de 50%. Il est
temps de mettre fin à ce modèle de civilisation énergivore qui continue à
gagner du terrain chez nous mais surtout dans les pays en voie de
développement. Aussi, la reconversion écologique constitue la seule
alternative qui s’offre à l’humanité. Elle n’est pas une punition mais au
contraire une libération vis à vis de l’addiction à la production et à la
surconsommation. Les caractéristiques du nouveau paradigme économique proposent
moins de ressources utilisées de manière plus efficace dans une économie
circulaire, provenant tout particulièrement des énergies renouvelables. Les
grandes entreprises se saisiront de cet Internet industriel. C’est un projet de
société à lui seul qui doit être au coeur de l’action publique. Toutes les
politiques stratégiques doivent tenir compte de cette dimension de transition.
La transition énergétique est un formidable moyen de relance économique, de
source d’emplois et de pouvoir d’achat.
La
résistance du capitalisme privé et public reste forte mais la IIIème Révolution
industrielle, qui voit la convergence entre communication et énergie, sera sans
faille. Surtout que les nouvelles technologies réduisent à néant les frais de
stockage et de distribution, ainsi que le coût marginal de production. Tous les
ingrédients qui ont fait prospérer le capitalisme, synonyme d’investissements
massifs rémunérés par les gains dus aux économies d’échelle, vont disparaître progressivement. Cette
décarbonisation de l’économie nécessite la recherche de financements nouveaux. La
Fondation Nicolas Hulot a proposé des mesures comme par exemple, l’introduction
d’une « assiette carbone » dans les taxes sur l’énergie (loi de
finances 2014) ou la montée en puissance de la Contribution Climat énergie
(avec compensation pour les ménages). Nouvelle Donne, le parti politique créé
par Pierre Larrouturou, défend la création monétaire au service du bien commun
et des citoyens et non pas des banques. Un Pacte Energie – Climat – Pouvoir
d’achat qui permettrait à chaque Etat d’emprunter chaque année l’équivalent de
1% de son PIB à taux zéro auprès de la BEI pour financer les travaux et les
investissements d’économies d’énergie. Il va falloir de l’imagination pour
affirmer l’excellence environnementale à partir de la décarbonisation de la
société, responsabilité partagée entre les acteurs économiques, les pouvoirs
publics et les citoyens. Ces enjeux nécessitent le retour d’une certaine
planification de l’aménagement du territoire. Enfin, la fiscalité écologique
est essentielle pour financer cette transition mais aussi, et surtout, pour
sensibiliser tous les acteurs. Toutefois, elle ne doit pas être punitive et
confiscatoire sans contrepartie ou compensation. Il est temps de mettre à plat
notre fiscalité, de l’adapter à notre époque de mutation et surtout de
l’ajuster avec celle de nos principaux partenaires européens.
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