Nos aïeuls pensaient qu’il fallait
travailler pour vivre, aujourd’hui pour beaucoup, on vit pour
travailler !! Tout cela doit être repris en main. Le XXème siècle a produit l’économie de masse et
oublier l’artisanat. Auparavant le travail allait à l’ouvrier et progressivement c’est
l’ouvrier qui est allé au travail. Dans les années 70, le slogan de la CFDT
n’était-il pas « Ne plus perdre sa vie à la gagner ». Cela va t-il durer ainsi ? Ce mode
d’organisation à base de salariat n’est-il pas déjà entrain de
péricliter ?
De plus en plus de personnes travaillent à leur
compte, et retrouvent l’esprit d’entreprendre et d’artisanat. Les grandes
entreprises n’ont plus le monopole de la production. Ces indépendants des temps
modernes associent un savoir-faire et un outil (l’ordinateur) qu’ils vont
partager avec une communauté et non plus un village. Ces nouveaux artisans
numériques peuvent profiter de leur liberté sans se désocialiser. Ils sont les
nouveaux créateurs de valeur économique. En 2020, on estime que 40% des actifs
seront des travailleurs indépendants aux Etats-Unis.
Lorsque l’on affirme que l’innovation est au cœur
de ces nouvelles consommations collaboratives, c’est toute l’organisation du
travail qui va devoir être examinée et repensée. Il est étonnant de voir que
ces nouvelles tendances renforcent une espèce d’individualisme tout en faisant
de la collaboration le fondement même de celles-ci. L’artisanat numérique va
développer une autonomie collaborative. Ce n’est que par le haut que nous
sortirons de cette spirale du chômage en étant capable de proposer une autre logique d'organisation du travail et qui permette de concevoir une dimension artisanale,
c’est-à-dire du travail bien fait matériellement, socialement et
écologiquement. On ne pense plus à sa carrière mais au plaisir retrouvé de
faire soi-même, d’innover et de produire. Cet artisanat numérique sera ancré
sur un territoire en échangeant sur un « marché » mondial, en ciblant
des activités de niche et en s’appuyant sur des communautés fort différentes.
La flexibilité va se généraliser, mais pas comme l’entendent les tenants de
l’économie libérale. Le télétravail ou les espaces de coworking engendreront de
nouvelles formes de sociabilité et de pratiques collaboratives.
Le
mouvement des Makers, les Fab-Labs sont les tendances d’une nouvelle approche
de l’organisation économique, il va falloir apprendre à faire plus intelligent
avec moins de moyens. Ces solutions alternatives ne peuvent devenir un
mouvement underground, elles préfigurent les transformations profondes de notre
monde basées sur des valeurs éco-humanistes, c’est-à-dire sur le développement
de la Maison commune de l’Humanité dans son environnement naturel et sociétal.
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